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Les attrape-peluches sont-ils légaux en France ?

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Les attrape-peluches sont-ils légaux en France ?

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Les attrape-peluches sont-ils légaux en France ?

Exploitants désireux d'installer des attrape-peluches, j'ai hélas une mauvaise nouvelle à vous annoncer. J'ai pris le temps d'éplucher la loi. Plus encore que la dernière fois que j'ai évoqué ce type d'appareils, je veux dire. Car derrière ce jeu d’apparence enfantine se cache un vide juridique bien réel : en France, dès qu’une mise permet d’espérer un gain aléatoire, on bascule dans l’univers ultra-réglementé des jeux de hasard. Et dans ce domaine, les dérogations sont plus rares qu’un jackpot au casino.

Contrairement à ce qu’on pourrait croire, il est impossible pour un exploitant privé d’obtenir un agrément officiel pour gérer ce type de machine, comme le font la FDJ ou le PMU. Ces structures ne sont pas de simples entreprises : elles sont reconnues par l’État et bénéficient d’un cadre législatif sur mesure, hérité d’un monopole d’État historique. La FDJ ne vend pas des jeux, elle gère un système réglementé, avec l’aval du législateur.

La loi française est formelle : aucun jeu de hasard ne peut être exploité librement, sauf exceptions strictement définies. Ces exceptions ? Les casinos agréés (dans des villes spécifiques), les opérateurs agréés par l’ANJ (en ligne uniquement), ou la FDJ elle-même. Et c’est tout. Même les fêtes foraines ne sont pas une zone de non-droit : elles bénéficient simplement d’une tolérance administrative liée à leur caractère temporaire et festif.

Attrapes-peluches

Dans les lieux commerciaux (restaurants, galeries, cinémas…), une machine à grappin qui ne garantit pas le gain est donc techniquement interdite. C’est la raison pour laquelle certaines enseignes – comme Buffalo Grill – utilisent des dispositifs qui distribuent un jouet à chaque partie. Pas de hasard, pas de problème. On n’est plus dans le jeu d’argent, mais dans la distraction mécanisée.

Même si l’envie est grande de « professionnaliser » l’exploitation de ces machines, il n’existe aucune procédure officielle permettant de devenir opérateur agréé pour ce type d’activité. Les préfectures, les mairies, la DGCCRF : aucun de ces organismes ne peut accorder une dérogation, car la loi ne le permet pas. Ce n’est pas un refus administratif, c’est une impossibilité légale.

Moralité : si vous voulez installer une machine attrape-peluches avec une part de hasard, mieux vaut le faire sous un chapiteau que dans un centre commercial. En France, la peluche est libre… à condition qu’elle soit foraine. Pour le reste, le seul véritable grappin autorisé est celui de l’État.


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