Ces attractions et spectacles Disney qui ont fermé
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Ces attractions et spectacles Disney qui ont fermé
Pour être tout à fait honnête avec vous, l'espace parisien de Disneyland n'est pas mon parc préféré. L'univers est merveilleux pourtant, et je vous encourage même à le visiter une fois ou deux si vous n'y avez jamais été ! Deux parcs, et tout un village forment un ensemble assez extraordinaire qui vaut le coup d'œil.
Or, si certaines attractions restent, et si d'autres se bonifient avec le temps, j'aimerais aujourd'hui vous parler d'attractions et spectacles qui ne font plus partie de l'offre du parc.
Le Rock'n Roller Coaster
Ouvert en 1999, c'est en 2019, vingt ans plus tard donc, que la montagne russe Rock'n Roller Coaster, thématisée autour du groupe de rock Aerosmith, ferme définitivement ses portes.
Auparavant, le complexe d'EuroDisney n'appartenait pas directement à Walt Disney, mais à la société Kingdom. Seulement voilà, la Walt Disney Company a depuis racheté le parc. Or, l'entreprise Walt Disney est connue pour avoir, il y a un certain temps à présent, récupéré à son compte Marvel, Star Wars et les productions de la Fox, entre autres.
Et si cela veut dire qu'on pourrait raisonnablement voir un jour sur les écrans les aventures d'un Mickey Mouse portant le costume de Captain America et se battant contre les droïdes de l'Empire au beau milieu de Springfield, cela veut aussi plus concrètement dire que Disney mise beaucoup sur Marvel.
Et voilà pourquoi l'attraction a été remplacée par Avengers Assemble: Flight Force. Techniquement, il s'agit d'une rethématisation : la montagne russe est toujours là. Mais à quel prix !
J'ai un jour écouté une interview de Didier Julia, musicien ayant travaillé dans le milieu du dessin animé - on lui doit les musiques du dessin animé Papyrus, ou encore l'intégralité de l'immense chef-d'œuvre Argaï, la Prophétie. Toujours est-il que dans cette interview, le musicien fut amené à insister sur le fait que dans une ambiance, la musique fait tout : avec une musique inquiétante, une forêt ne vous fera pas le même effet qu'avec une musique champêtre.
Or le Rock'n Roller Coaster faisait pour partie reposer son offre sur le rock'n roll et la bande-son du groupe Aerosmith. Ainsi, même si le parcours de la montagne russe a été conservé, c'est une expérience à part entière qui a disparu de Disneyland, et c'est bien dommage. Bien sûr, elle existe toujours au parc Disney Hollywood Studio en Floride, mais ça fait beaucoup de route pour nous européens, vous en conviendrez.
Comme pour enfoncer le clou, en France, les dirigeants eux-mêmes de Disneyland n'ont pas apprécié la nouvelle attraction, et envisagent d'ores et déjà de la remplacer. C'était bien la peine.
En fait, le destin de cette attraction n'est pas si différent de celui de nombreuses attractions du parc Walt Disney Studios. Par rapport à Disneyland Paris, qui ne change pas vraiment au fil du temps, Walt Disney Studios a beaucoup changé, et il serait peut-être difficile de lister toutes les attractions disparues. Pourtant, de toutes ces pertes, c'est bien celle-ci que je regrette le plus. Je sais par quoi je commencerai en tout cas si un jour je visite le parc de Floride !
Indiana Jones et le Temple du Péril à l'envers
Ah, Indiana Jones. Le personnage est une véritable icône du cinéma, et sa franchise pèse à peu près aussi lourd que Star Wars, Retour Vers Le Futur ou encore Jurassic Park.
C'est quelque part un juste retour des choses qu'Indiana Jones dispose de son attraction à Disneyland, parce que, le saviez-vous ? Lorsque le héros se fait courser par des boules de pierre, il ne fait que suivre les pas de Balthazar Picsou - en effet, c'est bien en ayant les bandes dessinées de Carl Barks en tête que Georges Lucas a conçu le personnage et son univers.
Et lorsque d'autres, comme Lara Croft, suivent les pas d'Indiana Jones, ces pas sont déjà posés dans des empreintes en forme de palmes. De toute façon, Star Wars aussi est de longue date présent à Disneyland, avec l'attraction Star Tours.
On notera que Star Tours aussi a fermé, puis réouvert avec un nouveau spectacle, mais comme je n'ai jamais eu l'occasion de voir ce nouveau spectacle, je ne pourrais pas vraiment juger si cette refonte de l'attraction est une bonne chose ou non.
Ce qui m'amène enfin à Indiana Jones, personnage déjà d'une trilogie culte mais aussi d'un jeu vidéo tout aussi culte - Indiana Jones et le Mystère de l'Atlantide, point and click de LucasArts dont l'édition Steam a ceci de notable qu'elle comporte les pistes vocales qui avaient été enregistrées pour la version Wii du titre -, personnage encore de l'attraction éponyme de Disneyland Paris.
Or lorsque l'attraction fut montée, sa file d'attente n'était pas bien gérée. Pour désengorger la foule, elle fut modifiée et renommée “Indiana Jones et le Temple du Péril... À l'envers”. Il y avait plus de place dans les nacelles (on est passé de 8 à 12), et l'attraction allait à l'envers.
Sauf que ça n'aura duré que quatre ans, de 2000 à 2004. 10 ans plus tard, en 2014, l'attraction était rénovée de fond en comble. Mais de l'attraction à l'envers, il n'a plus jamais été question ; et ce en dépit de la croyance populaire selon laquelle elle existerait toujours !
Par contre, petite note aux développeurs des attractions, est-ce que c'est bien normal que lorsque je fais un tour dans Indiana Jones et le Temple du Péril, j'en ressors systématiquement avec les oreilles blessées par les barres de l'attraction ?
Le dîner-spectacle Buffalo Bill
C'est au Disney Village que se déroulait l'un des derniers Wild West Shows du monde, dont la seule liberté prise sur le modèle d'origine était la présence de Mickey, Minnie et tous leurs amis.
Car si vous les enleviez du show, vous obteniez le spectacle moderne le plus proche de ce que Buffalo Bill proposait en son temps, impliquant d'ailleurs un sosie de l'illustre américain et de plusieurs autres personnages mythiques, tels Annie Oakley ou encore l'illustre chef amérindien Sitting Bull.
Le spectacle original de William Frederick Cody - Buffalo Bill donc - fut donné de 1883 à 1913, et donnait au public des émotions basées sur une vision romancée du far-west. L'avènement du cinéma et des westerns doit beaucoup aux Wild West Shows.
En 1889, lors de la fameuse Exposition Universelle pendant laquelle Paris brilla avec la Tour Eiffel, le Wild West Show fit son apparition en Europe. Il s'installa ensuite sous la Tour Eiffel en 1905 puis fit une tournée dans le pays. Sitting Bull ne prit d'ailleurs pas part à ces tournées, sa venue en Europe n'ayant pas été autorisée.
Il aura fallu près de 80 ans pour qu'un tel spectacle revoie le jour en France, puisque le Wild West Show de Disneyland Paris fut lancé en 1992.
Mais hélas, un certain nombre de facteurs ont mis un terme à l'aventure Buffalo Bill. La pandémie de Covid et les fermetures d'entreprises qui en ont résulté ont été le coup de marteau final sur un spectacle qui peinait de plus en plus à trouver son public. Les coûts d'entretien n'ont certainement pas aidé, pas plus que l'évolution de la pensée autour de l'exploitation des animaux et de l'image des natifs américains.
Ainsi, en même temps que le spectacle Moteurs, Action ! (du parc Disney Studio), le Wild West Show du Disney Village a définitivement fermé ses portes. Preuve qu'il ne rouvrira pas, la légendaire façade a été retirée, et un permis de démolition a été accordé pour une partie des locaux (notamment les écuries et les enclos des bisons), afin que Disney s'en serve pour installer une nouvelle franchise.
Et franchement, c'est bien dommage.
La salle d'arcade Nex
Certains hôtels du complexe Disney proposent encore des salles de jeux vidéo. Mais le problème avec les hôtels, c'est qu'il faut déjà y loger pour bénéficier de leurs offres. Dans les parcs Disney, il y a apparemment eu des offres d'arcade - notamment l'Arcade Alpha et l'Arcade Beta. Ces salles se trouvaient, parmi d'autres choses, dans les locaux qui sont à présent l'espace de restauration Café Hypérion.
A priori, lorsque l'on jette un œil au plan du parc Disney, aucune de ces salles n'a subsisté. C'est extrêmement dommage. Or, une offre d'arcade a bel et bien existé au Disney Village, donc à l'extérieur des parcs, et à l'extérieur des complexes de logement.
Hélas, la salle d'arcade en question, Nex, a fermé en 2013. En soi, cette salle n'appartenait pas à Disney, et si certains ont pu se questionner sur la pertinence d'un tel lieu à proximité de parcs Disney, pour ma part j'aurais plutôt tendance à me demander pourquoi cette salle a fermé alors que le film Wreck-It-Ralph venait d'être publié !
D'ailleurs, il a même existé une borne officielle Fix-It Felix Jr. inspirée du film, qui aurait parfaitement eu sa place dans un tel environnement !
Du haut de ses deux étages, la salle Nex proposait pourtant une offre extrêmement diversifiée, et l'on y retrouvait l'intégralité de ce que l'on peut attendre d'une salle d'arcade voire d'un FEC : jeux vidéos, hockeys aériens, mini-bowling...
Les monnayeurs des jeux de la salle utilisaient des jetons, ce qui permettait aux gérants de proposer des tarifs dégressifs sur les parties. En effet, un jeton coûtait 2 euros, mais si vous en achetiez 15 vous ne payiez que 20 euros, ce qui équivalait à 75 centimes le jeton.
Nex avait fait l'objet d'une rénovation en 2009. Si j'ai bien un regret avec cette salle, c'est que lors de mes deux premières visites au complexe Disney, respectivement en 2010 et 2012, eh bien elle existait. Quel dommage que je n'en aie pas profité alors, tout comme je n'ai jamais pu assister au Wild West Show de Buffalo Bill !