Pourquoi les jeux vidéo sont bons pour la santé
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Pourquoi les jeux vidéo sont bons pour la santé
Il serait peut-être temps de briser la glace. Non, les jeux vidéo ne sont pas dangereux ou mauvais pour la santé. Ils le sont par excès, comme tout ce qui existe. Comme le sucre. Comme le sel. Comme l'alcool. Comme la télévision. Ceux qui attaquent gratuitement le jeu vidéo sont ceux dont les parents ont attaqué la télévision ou les bandes dessinées auparavant.
Lorsqu'un événement tragique survient et que le fauteur de trouble est accusé par les médias d'être joueur, c'est ridicule. Les déséquilibrés n'ont pas besoin de jouer à Call of Duty ou Battlefield pour avoir des problèmes personnels et passer à l'acte. Cela ne devrait à vrai dire même pas être considéré comme un facteur aggravant, ni comme une preuve bien trop facile de démence !
Ce raccourci n'a de toute façon plus lieu d'être puisqu'un véritable changement démographique s'est opéré : comme la BD, le jeu vidéo est désormais une banalité, et si vous commencez à dire à quelqu'un que vous ne connaissez pas que la dernière tuerie aux États-Unis est le fait d'un malade mental qui jouait à des jeux vidéo, vous n'aurez probablement pas l'approbation recherchée.
En vérité, presque tous les médias ont basculé leur discours pour l'ajuster à ce paradigme, et accusent de façon générale les jeux violents. Dans mon compte Steam se trouvent précisément des jeux violents, comme Outlast ou Deus EX.
J'ai joué avec grand plaisir à tout Half-Life et Left 4 Dead ; dans ma jeunesse j'ai visionné le film d'animation interdit aux mineurs Blood: The Last Vampire. Voyez ce que je suis devenu : blogueur pour une entreprise qui vend des jeux. Tremblez, mortels !
Le thème des bienfaits du jeu vidéo a déjà été vu et revu mille et mille fois ; et il s'applique évidemment aux jeux d'arcade, comme Pac-Man. Des études ont été menées, et je m'en voudrais de ne m'en tenir qu'à ces dernières ; d'autant plus que le premier point que je vais mentionner concerne directement l'arcade.
Les jeux vidéo ne représentent aucune menace pour la santé mentale
C'était pourtant évident. Il a fallu attendre juillet 2022 pour que l'Université d'Oxford fasse une étude, afin de prouver cette non-question. 40 000 personnes ont constitué le panel de cette étude qui a duré six semaines, qui démontre que le temps passé à jouer n'a aucun impact sur la santé mentale.
Il faudrait le dire à Nagui et Laure Manaudou, qui n'ont probablement pas changé d'avis depuis qu'ils se sont rendus responsables de piques totalement injustifiées en 2014. Et Manaudou n'en était pas à son coup d'essai.
Les jeux vidéo combattent l'obésité
Pas n'importe quel jeu, certes. On pensera en premier lieu aux jeux de danse, domaine dans lequel l'arcade Dance Dance Revolution est pionnière. DDR est un miracle. Une demie-heure de DDR par jour : plus besoin d'abonnement à la salle de sport. Si vous n'avez pas la possibilité d'avoir une borne d'arcade à domicile, vous pouvez toujours envisager d'investir dans l'une des nombreuses éditions console.
Mais les jeux de danse sont loin d'être les seuls jeux sportifs, et la Wii de Nintendo avait pour elle quelques titres qui faisaient bouger - on pensera bien sûr à Wii Sports et à Wii Fit Plus.
Les jeux vidéo renforcent la culture générale
De nos jours il existe de nombreux types de jeux vidéo. Certains font reposer leur contenu sur de vastes scénarios, qui parfois apportent des connaissances. Jouez à 999 - Nine Hours, Nine Persons, Nine Doors : vous apprendrez tout ce qu'il y a à savoir sur la prosopagnosie, la théorie de la racine numérique, ou encore la théorie du champ morphogénétique de Rupert Sheldrake. Vous en apprendrez aussi peut-être un peu sur le Titanic.
Lancez une partie de Kingdom Come Deliverance : si un jour vous visitez la Bohême, en Tchéquie, vous serez surpris de votre aisance à reconnaître les lieux, de Sasau aux mines de sel de Skalice en passant par Talmberk, dont vous aurez déjà partiellement mémorisé l'Histoire, sans même avoir eu à l'étudier à l'école.
Pour prendre un dernier exemple, si vous avez passé du temps à jouer à Animal Crossing, vous devriez pouvoir reconnaître un cordulégastre ou un mormolyce dans la nature, comme tout bon Castor Junior.
Les jeux vidéo apprennent l'anglais
Cité auparavant, 999 fait partie de ces chef-d'œuvre qui n'ont pas de version française, au même titre par exemple que l'intensément verbeux The World Ends With You de Square Enix.
J'étais plutôt bon élève au lycée, mais s'il y a bien une chose qui a contribué à me donner un excellent niveau d'anglais, c'est, passé l'énervement bien légitime de ne pas avoir droit à une traduction dans sa propre langue, le fait de systématiquement jouer en anglais. Et c'est d'ailleurs salvateur pour des jeux comme Portal 2, dans lequel le doublage original anglais dépasse de très loin la version française.
Les jeux vidéo font gagner de la matière grise
Désirez-vous devenir supérieurement intelligent ? Si la réponse est oui, branchez une console à votre écran, optez pour un compte Steam ou GOG, achetez-nous une borne... Les choix sont multiples, mais mèneront tous au même résultat.
Une étude allemande l'a en effet démontré en s'appuyant sur le jeu Super Mario 64 (parfait, je l'ai terminé l'été dernier à 100% sur Nintendo DS). Les IRM du public testé ont montré une augmentation des cellules grises dans les zones responsables de la mémoire, de la motricité des mains, de la navigation spatiale, ou encore de l'organisation.
Les jeux vidéo combattent la dyslexie
Les italiens aussi mènent des études récréatives. À Padoue, on a demandé à deux groupes d'enfants dyslexiques de jouer à des jeux vidéo, puis on leur a fait faire un test de lecture. Ceux qui ont joué au jeu le plus rythmé (en l'occurrence le célèbre titre d'Ubisoft Rayman contre les Lapins Crétins) se sont montré meilleurs lecteurs que les autres, le jeu les ayant aidé à développer leur attention et leurs capacités de lecture.
Les jeux de stratégie développent la flexibilité du cerveau
Ce sont cette fois deux universités londoniennes qui sont mises à l'honneur : l'University College London et la Queen Mary University ont en effet étudié deux panels de test. Le premier panel a passé une quarantaine d'heures sur le jeu de stratégie Starcraft ; le second sur la simulation Sims. En définitive, les joueurs de Starcraft ont démontré une plus grande flexibilité cognitive.
De même, selon l'université de Rochester, le processus de décision est accéléré de 25% pour un joueur, qui a plus facilement la capacité d'analyser une situation en la découpant en portions.
Les jeux vidéo améliorent les résultats scolaires
On a parlé de matière grise, de dyslexie, de flexibilité du cerveau... C'est donc parfaitement logique. Selon une étude australienne réalisée avec l'aide d'élèves âgés de 15 ans, les notions apprises à l'école sont améliorée par la pratique du jeu vidéo. Avec modération toutefois, car comme pour tout, on le sait, c'est la dose qui fait le poison.
J'ai parlé plus tôt de la langue anglaise, je me dois de marteler ici : avoir joué à des jeux à texte à tendance policière pendant mes années lycée a contribué à m'offrir ma bonne note d'anglais au bac L.
Les jeux vidéo ralentissent le vieillissement
Une étude américaine l'a démontré en faisant participer des adultes âgés de plus de cinquante ans. Deux heures par semaine devant un jeu vidéo est un bon exercice pour retarder la perte ou l'émoussement des facultés cognitives, voilà ce qu'il en résulte. N'oublions pas qu'il existe des jeux adaptés pour les personnes les plus âgées.
Les jeux vidéo combattent Alzheimer
Cela découle d'évidence du point précédent. Mais je ne me contenterai pas de parler de vieilles études. Entre 2016 et 2019, le jeu smartphone Sea Hero Quest a récolté les données de millions de joueurs. Ce jeu consiste à ramener un bateau à bon port ; or la perte du sens de l'orientation est l'un des premiers troubles d'Alzheimer.
En bref, le jeu Sea Hero Quest a la capacité folle de détecter les personnes risquant de développer la maladie d'Alzheimer. Et ça, c'est balèze.
Un jeu vidéo transforme en dieu de la cuisine
Vous avez déjà essayé Leçons de cuisine sur Nintendo DS ? Non ? Franchement, vous devriez.
Les jeux vidéo soulagent la douleur
En libérant des endorphines, les jeux vidéo aident entre autre les personnes atteintes de maladie chronique, les personnes sous traitement lourd (chimiothérapie, etc.), ou encore les grands brûlés.
La réalité virtuelle est particulièrement efficace. Une expérience menée sur ces mêmes grands brûlés a ainsi permis de déterminer chez eux une diminution de 30 à 50% de la douleur ressentie.
Les jeux vidéo réduisent le stress
Comme souvent dans cette liste, ce fait est appuyé par une étude. On a montré un film d'horreur à deux groupes de gens. Le groupe qui a par la suite été amené à jouer à Tetris s'est révélé moins stressé, et a plus vite oublié le stress généré par le film, qui devait être particulièrement horrible.
Bien d'autres arguments viennent appuyer les bienfaits du jeu vidéo au quotidien, principalement pour le cerveau. Ainsi, les joueurs seraient-ils plus capables que les non-joueurs de faire plusieurs choses en même temps. Ne parlons pas de la dextérité du joueur et de son sens de la réaction accru !
Beaucoup de types de jeux existent, et la plupart aiguisent les réflexes. Les jeux de réflexion comme Tetris, Puzzle League, Dr Mario, Columns, Bejeweld ou Peggle en sont d'excellents exemples. Du côté de l'arcade, Pac-Man, qui fait figure de grand-père, est un exemple simple et efficace.
Dans une logique d'entreprise, Pac-Man est même indispensable à votre salle de repos !
